Agnès Durbet-Giono : hommage à Jean Giono
Vernissage et rencontre le mardi 25 avril à 18h30
en présence d\’Agnès Durbet-Giono, Sylvie Giono,
Paule Constant, Salvatore Lombardo et l\’équipe du Chêne Noir.
Du 25 avril au 13 mai 2017,
la photographe Agnès Durbet-Giono, petite-fille de Jean Giono, présente au Théâtre du Chêne Noir une exposition en hommage à son grand-père.
Vernissage le mardi 25 avril à 18h30.
L\’occasion d’échanger avec elle autour d\’un verre, en présence de Sylvie Giono, fille de l\’auteur, et de la romancière Paule Constant (Prix Goncourt, Grand prix du roman de l\’Académie française),
fondatrice et présidente du Centre des Ecrivains du Sud – Jean Giono.
« Doux vacarme. Dialogue Intime.
Je ne me considère ni comme photographe ni comme quelqu’un de technique. Je suis tout simplement une rêveuse d’images.
Je n’aurais jamais pensé faire une exposition ayant pour thème le dialogue
intime qui m’a toujours liée à Jean Giono. C’est un sujet plus qu’intime car il coule sans retenue dans mes veines. Il n’est qu’évidence et le fait de le souligner ne m’était jamais apparu comme nécessaire.
Mes images paraîtront sans liens avec la littérature de mon grand-père et pourtant elles sont intimement liées à des visions communes ou tout au moins une communication directe entre ses valeurs et les miennes.
Ma vie semble aussi tellement éloignée des romans Gionesques…et elle l’est.
Je voyage dans les recoins inusités du royaume d’Hadès, au-delà de la ligne
séparant réalité et rêve.
C’est dans les contrastes extrêmes que je trouve mon inspiration. Entre les
entrailles de la ville et la beauté classique des nus.
Il a 5 ans que je partage ma vie dans un monde d’hommes de l’autre côté du globe. Les égouts de Sydney en Australie m’ont accueillie et c’est dans les
tunnels putrides de la ville que j’ai apprivoisé tous mes fantômes.
Les centres de traitement des eaux sont stratégiquement placés dans des sites magnifiques, isolés, même en plein centre urbain. Les travailleurs sont de
véritables personnages de romans, caractériels extrêmes et magnifiques.
Ils auraient bien pu surgir des romans de mon grand-père, ils en ont l’envergure et souvent dans leurs dialogues je retrouve des éclats, des sons semblables à ceux que j’entends à la lecture des œuvres de Jean Giono.
Ainsi ces images que je superpose, sont un dialogue personnel entre l’auteur, le grand-père et ma propre imagination.
Les deux pôles de nos vies sont en réalité tellement superficiels, autant que les symboles que je juxtapose. Il devient soudainement compliqué de dissocier le laid du beau, le vice et la vertu, les différentes valeurs sociales contaminées par cet atroce manque de candeur qui nous entoure, ce besoin malsain de réduire l’imagination et l’art au superflu.
La ligne entre les deux mondes semble large et haute tels des remparts
moyenâgeux, pourtant les brèches sont nombreuses et c’est entre leurs lèvres fines que je vous propose de laisser votre regard s’égarer. »
Agnès Durbet-Giono
Exposition
QUAND
du 25 avril au 13 mai 2017
QUI
Agnès Durbet-Giono
A L\’AFFICHE