Le Tartuffe Nouveau
Neuf comédiens (une vraie troupe, quoi !) pour une pièce « à la manière de Molière », mais résolument contemporaine, absolument originale, qui décrit les hypocrites modernes de tout poil, ces Tartuffes Nouveaux, qu’ils aient leur compte en Suisse pour le bien de la France, ou qu’ils portent des sacs de riz sous le nez de caméras amies…
Toute ressemblance avec des personnages existant ou ayant existé n’est peut-être pas fortuite, et c’est une contagion bien utile que de rire à gorge déployée de ce qui nous désespère…
Après Confidences à Allah, Le Crépuscule du Che, Riviera, Les derniers jours de Stefan Zweig, Le Lien… Gérard Gelas relève un défi pour le moins osé : grâce au texte de Pelaez, secouer le ron ron culturel qui fait de Molière un sage auteur classique, pour révéler sa puissance subversive, et arracher le masque des Tartuffes d’aujourd’hui : les faux humanitaires vraiment médiatiques…
Si Molière était parmi nous…
« N’est-il pas étonnant qu’un des auteurs les plus subversifs de notre Théâtre soit aussi l’un des plus joués dans les théâtres et les lieux du ron ron culturel ? Oui, l’auteur qui vit en son temps plusieurs de ses pièces interdites, détesté des puissants, se voit de nos jours adulé, glorifié, et mis à toutes les sauces par les Trissotins de la Culture Officielle.
C’est que jouer Molière aujourd’hui ne dérange plus grand monde en France.
Mais à quoi servent les auteurs vivants, à quoi sert le théâtre, s’il doit être un théâtre qui ne dérange rien ni personne, à commencer par le catéchisme culturel cher aux esprits frileux et aux engagés conformes ? A quoi sert le théâtre s’il doit rester un art de mollusques subventionnés, d’iconoclastes de salons, un élitisme auto-proclamé de bureaucrates culturels, ou une couillonnade, une vulgarité médiatique ?! A notre époque, la Tartufferie est devenue une véritable institution, la boîte à outils indispensable des nouveaux carriéristes !
Voyant tous ces revisiteurs autorisés prétendre « réactualiser » Molière, parce qu’ils plaquaient sur le texte une mise en scène soi-disant avant-gardiste, je voulus leur offrir une véritable réactualisation, par l’écriture : en quelque sorte, imaginer ce qu’aurait pu écrire Molière s’il vivait aujourd’hui… Pas une simple réécriture ou une adaptation : non, une pièce résolument contemporaine, originale, mais à la manière de Molière ! Laisser l’esprit satirique de Molière pénétrer en moi, décrire ces hypocrites contemporains, ces Tartuffes Nouveaux, qu’ils aient leur compte en Suisse ou en France, montrer l’imposture du catéchisme qu’ils prêchent à longueur d’année, à l’intention des gogos, des moutons et des Orgons qui les célèbrent. »
Jean-Pierre PELAEZ
Théâtre
QUAND
du 14 au 24 novembre 2013
les Jeudis à 19h,
les vendredis et samedis à 20h
Les dimanches à 16h
Représentations scolaires les 18, 19 et 22 novembre 2013
Durée : 2h
Salle Léo Ferré
Création du Chêne Noir
QUI
Texte de
Jean-Pierre Pelaez
Mise en scène
Gérard Gelas
avec
Théodora Carla
Bertrand Cauchois
Olivia Forest
Lucas Gentil
Guillaume Lanson
Jacky Nercessian
Marie Pagès
Damien Rémy
Sabine Sendra
A L\’AFFICHE